Baisse des prix de l’immobilier – Edito magazine n°22

« Baisse en vue des prix de l’immobilier »

Comme à chaque rentrée, les médias livrent ce « scoop » à sensation. Evoquant même un marché résidentiel parisien dans la tourmente ! Info ou intox ? Pour démêler le vrai du faux, scannons la situation. Sur le terrain, la réalité s’avère plus complexe qu’une baisse unilatérale des prix, présente ou à venir. Dans un contexte où depuis un an, les vendeurs ne font plus la loi, et les acquéreurs font davantage entendre leur voix, trois cas de figure se distinguent clairement.

Les biens d’exception ?

Leurs acheteurs restent légion et ont beau taper des pieds, pas de rabais, le pouvoir de négociation restant l’apanage des vendeurs. Qui dit bien exceptionnel dit bel immeuble, étage élevé, espace extérieur (terrasse ou jardin), plan parfait, etc. Ici, les prix ne baissent pas et ne baisseront pas. Parions même que la cote des derniers étages avec terrasse et vue, ou des maisons avec jardin, flambera au retour du printemps avec la perspective d’une sortie de crise du Covid.

L’habitat classique ?

Ses tarifs stagnent et aucun recul n’est à attendre ces prochains mois pour les biens en étages intermédiaires, dans une rue annexe, dans un bel immeuble mais avec vis-à-vis. Leurs prix sont actés, les transactions se font sur des bases connues des deux parties, débouchant sur des négociations saines, malgré le contexte.

Le moyen de gamme ?

Au sujet des immeubles sans standing particulier, étages inférieurs, mauvais plans, vis-à-vis importants, faible luminosité… la demande reste très sélective et les acheteurs, moins bien financés, ne sont plus au rendez-vous des prétentions des vendeurs. Depuis le deuxième reconfinement, cette catégorie d’appartements enregistre une baisse significative des prix.

Baisse générale des prix de l’immobilier?

On le voit, il est trompeur d’évoquer une baisse générale des prix de l’immobilier parisien, qui, dans un futur proche, vont strictement coller à leur niveau de qualité. Plus que jamais, les meilleurs biens se vendront toujours au prix fort, le standard classique à son coût habituel alors que les défauts majeurs seront sanctionnés. Dans un marché ainsi bien établi, toutes les conditions seront réunies pour une reprise du volume des transactions. Sauf une : la difficulté d’accès au crédit. Nos gouvernants l’ont bien compris et viennent d’assouplir les seuils bancaires d’endettement. Enfin, ce marché immobilier parisien va battre au rythme des vaccinations anti- Covid : plus la population sera immunisée, plus la confiance et l’optimisme reviendront avec le printemps.

Merci Pfizer. A tous, meilleurs voeux de santé, bonheur et prospérité, et à très vite !

Roger Abecassis
Président – Cofondateur

Patrick Goldberg
Directeur Général – Cofondateur

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