Comment le secteur de l’immobilier gère l ’après-crise…? ITW Vanessa Lovera

La réponse de Vanessa Lovera, agence Consultants Immobilier Passy.

Interview – agences immobilières

Immobilier – « J’ai intégré Consultants Immobilier, il y a 6 ans. En 2014, aux côtés de Roger Abecassis. Après un poste dans l’événementiel, un parcours dans trois agences immobilières, et l’ouverture de ma propre agence, l’immobilier est devenu mon métier à part entière depuis bientôt 20 ans! À Paris dans le 16e, secteur résidentiel. »    

CI : Pourquoi avoir rejoint le Groupe Consultants Immobilier ?

VL : Lorsque j’ai vendu mon agence « de quartier », la motivation était de rejoindre un groupe. Mon choix s’est porté sur Consultants Immobilier. Pour la synergie inter agences, la renommée, et les conditions de travail : les agences sont superbes en plus d’avoir des emplacements n°1 ! J’avais du reste dit à Roger Abecassis: « Je vais faire dans une Rolls, ce que je faisais – déjà bien – dans une deux-chevaux ».  On en rit encore ! Il y a aussi l’aspect humain qui est au même niveau que les considérations commerciales et financières, à la différence de certaines enseignes concurrentes. Chez Consultants, chacun exprime sa manière d’aborder le métier différemment et cette diversité génère une grande richesse d’action et de dynamisme. 

 Au sortir de la crise, où en est le secteur immobilier et quel est votre ressenti ?

Les « vrais » acheteurs, ceux qui cherchaient leur résidence principale avant le Covid-19, sont toujours là. Avec le sentiment d’avoir perdu deux mois.  Plus que jamais, ils attendent l’appartement de leur rêve sans évoquer, en aucun cas, la moindre baisse concernant le prix d’achat. Durant ces 50 jours, tous formulaient  les mêmes questions… « Quant réouvrez-vous, avez-vous rentré de nouveaux biens ? » Ce temps passé en confinement a conforté nombre de réflexions concernant leurs besoins. La chambre supplémentaire, la grande cuisine familiale, le bureau encore plus indispensable, la buanderie. Sans compter les extérieurs. Le désir d’acheter avant le confinement s’est révélé encore plus présent. Si, à l’inverse, le client investisseur ou opportuniste rêve d’une baisse du marché, mon ressenti est qu’il n’en sera rien et que le marché va reprendre là où il s’est arrêté.

Comment avez-vous vécu la décision gouvernementale du confinement ?

Comme un chaos technique. Une sidération ! Pour ma part, ainsi que pour mes collaborateurs, cette période de l’année est extrêmement dynamique, très chargée. Beaucoup de visites, d’expertises, de négociations en cours… Au moment de l’arrêt brutal, nous avions plusieurs ventes prêtes à se finaliser. D’où l’affolement d’apprendre que tout s’arrête. Autant chez les vendeurs que chez les acheteurs. Avec des tempéraments, des moments de vie différents, il a fallu gérer les angoisses de tous, les inquiétudes, avec peu d’informations. 

Représenter l’excellence de Consultants Immobilier est devenu votre défi et priorité ?

Absolument. Chaque jour, j’ai échangé avec mes clients, répondu aux questions posées quant à l’organisation (délai, visites, déménagement, travaux). Tous ont pris le temps, la peine ou parfois le plaisir de me contacter pour envisager ensemble des solutions. Mes collaborateurs et moi-même avons pris à cœur de ne laisser aucune question sans réponse. Ainsi, des ventes et des promesses se sont signées, non sans difficulté, mais avec beaucoup de bonne volonté et de transparence ! 

Si certains étaient en questionnement sur l’évolution des prix, je leur ai répondu : « nous sommes en pénurie de biens et la demande est grandissante ». Si d’autres se sont posé des questions sur les taux d’emprunt, je leur ai communiqué les coordonnées de banques restées au service de leurs clients pendant le confinement. Concernant les questions de délai, jamais les vendeurs n’ont été aussi conciliants et à l’écoute. À chaque question, à chaque problème, j’ai cherché et donné des réponses et des solutions. 

Après toutes ces semaines de télétravail, dans quelles dispositions êtes-vous à présent ?

Excellentes ! Pour avoir décliné tout au long des journées les aléas liés au confinement entre télétravail, visioconférences, formations, organisation de la vie familiale (courses/cuisine/ repas midi et soir pour mari et enfants), et la sortie de crise avec la lumière au bout du tunnel, je me sens parée et préparée à affronter toutes les éventualités. À trouver encore et toujours des solutions à tous les problèmes. D’autant que le temps passé au téléphone avec les uns et les autres, amis, collaborateurs et clients, a permis d’approfondir les relations humaines. Les liens avec tous se sont renforcés. Nous n’avons jamais autant communiqué que ces dernières semaines grâce aux portables, e-mails, Face Time, Zoom, SMS, WhatsApp, et autres. 

Quels souvenirs garderez-vous de ce confinement ?

Le souvenir (presque nostalgique) de deux mois de partage vrai et  constructif.  Personne n’a balayé d’un revers de la main les incertitudes générées par le confinement. Et personne n’a oublié de considérer l’autre partie dans son intégrité morale et/ou professionnelle. La bienveillance a été de mise, et je suis encore touchée par tous les échanges sincères que j’ai pu avoir avec mes clients. S’il y a eu exception, c’est cela qui confirme la règle !

À la date du 11 mai, l’Agence de Passy (comme toutes les agences Consultants) réouvre. Quelles mesures avez-vous mises en place ?

Une belle et vraie organisation au sein de l’agence. Avec un système de permanence de cinq heures, réunissant deux personnes, et donc quatre négociateurs au lieu de dix à se croiser en temps normal. Pour le télétravail, notre logiciel immobilier et nos comptes Google continueront d’assurer une connexion collective. L’objectif ? Accéder depuis notre domicile aux mêmes outils qu’à l’agence. 

Qu’en est-il des gestes barrières ?

Tout est fait et programmé au maximum ! Nous avons fourni à chacun des collaborateurs : masques, gants, gels hydroalcooliques, désinfectants et surchaussures. Ceci afin de rassurer les propriétaires angoissés. Les visites chez les clients se dérouleront en toute sécurité et sérénité. Côté bureau, des hygiaphones en plexiglas ont été installés à l’accueil, du papier cellophane recouvre les claviers des ordinateurs ainsi que les combinés téléphoniques. Par évidence, plus d’embrassades ou de poignées de main. Je suis positive. Chez Consultants, personne n’est tombé malade alors que nous sommes nombreux et en perpétuel contact avec les clients, mais je respecte, et je motive mes troupes, en appréhendant toutes les angoisses possibles.  

Quelles sont les consignes de la haute direction ?

À chaque visite, le client et l’agent immobilier devront porter un masque. Se laver les mains, les désinfecter par un gel hydroalcoolique (en spray, très pratique). Et obtenir que le propriétaire ne soit pas présent, sinon il devra également porter un masque.

En ce début de déconfinement, la règle est à l’optimisme ?

Tout à fait. Il y a eu une énorme pause, mais les dossiers en cours vont se régulariser cette semaine du 11 mai puisque certaines promesses de vente ont été mises en « stand by ». Pour le reste, nous allons assister à une reprise, peut-être un peu plus lente, telle une rentrée. Comme la motivation est intacte, oui je suis optimiste ! D’autant que Passy est un quartier très familial, avec peu de bureaux. Et une vraie constante. Les clients gardent un appartement durant 7/8 ans, pas plus. Au gré de l’évolution de la vie familiale. Un enfant en plus ou en moins, un divorce, une succession… Notre marché immobilier résidentiel y est très dynamique.  

Vous êtes une vraie battante, quelle est votre devise ?

« II n’existe pas de problème sans solutions ». Et j’aime assez celle de Patrick Goldberg (le cofondateur avec Roger Abecassis du Groupe Consultants). Reçue ce matin, elle me semble tout à fait d’actualité.  « À vos masques, prêts, partez ! » (rires) 

 

Interview – agences immobilières    Propos recueillis par Monique Delanoue
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